Article sur winetourisminfrance.com/ André DEYRIEUX

Des vignes hors-la-loi ?

Article du 15-11-2011

 Quelle idée de recréer des vignobles! Surtout lorsque tant de vignerons procèdent à des arrachages…Pourtant, la première journée d’échanges et de réflexion organisée par Anne Deplaude et le Réseau Vignoble et Cépage Rares réunissait le 14 novembre des vignobles nouveaux ou reconstruits en région Rhône-Alpes ou à l’extérieur, à savoir :- l’Association pour la Restauration et le Développement du Vignoble des Coteaux du Gier, présidée par Bruno Dombey,- l’Association Vignes et Vignerons du Trièves, présidée par Gilles Barbe

– le vignoble des Gorges du Tarn, représenté par Jean-Luc Prouhèze, ancien chargé de mission au SIVOM Grand Site des Georges du Tarn, de la Jonte et des Causses en Lozère

– les Coteaux du Saillant-Vézère (en Corrèze), présidés par Michel Breuil

mais aussi, dans la salle, les vignes de la Maurienne (Yves Pasquier de Solid’Art), du pays voironnais (Patrice Lannaud), du Grésivaudan (Thomas Finot), des Balmes Dauphinoises (Nicolas Gonin).

Yvon Minvieille, vigneron au Château Lagarette, sociologue et co-réalisateur de L’Esprit du Vin – le Réveil des Terroirs animait les débats et en reflétait les enjeux socio-politiques.

Ce fut l’occasion d’analyser de près les diverses expériences, diversement dotées par les acteurs territoriaux, différemment ancrées dans les histoires et les économies locales.

Les participants se sont accordés sur plusieurs points.

Bénéfiques vignes

D’abord les bénéfices sont nombreux d’une recréation de vignoble en termes de paysage (défrichage, reconstruction des terrasses, réouverture et entretien de chemin, limitation des risques d’incendie…) et de biodiversité. Comme le souligne Gilles Barbe, « ce sont ces dynamiques locales qui sont à la pointe de la diversification des vignobles, et non, pour des raisons compréhensibles, des vignerons installés ». Sur le plan agronomique et ampélographique, souligne Pascal Jamet, on a aujourd’hui les moyens de « bien » cultiver et de valoriser comme ils le méritent les cépages locaux. En termes économiques, ces initiatives contribuent à la relocalisation de l’économie. Bien souvent, souligne Julie André de la CRESS (Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire), elles renforcent les liens de proximité et se placent dans le cadre de l’économie sociale et solidaire. Sur le plan économique du tourisme, l’expérience d’un vignoble est un plus qualitatif, en termes d’authenticité et de culture. Les territoires apprécient notamment le renouement avec leur identité patrimoniale.

Et bien sûr, lorsque la demande est forte (comme dans les Gorges du Tarn qui enregistrent 1 million de visiteurs par an), la commercialisation de la production en direct – lorsqu’elle est autorisée –  est facilitée, et donc la viabilité économique de ces réalisations…

Il faut aussi souligner que ces actions resuscitent des terroirs, l’identité de cépages oubliés, leurs typicités organoleptiques. Elles ont leur rôle à jouer dans la bataille du goût actuelle.

« Quand le lendemain n’a plus de visage, le présent devient une valeur forte, et le goût, comme l’instant, comme l’échange et le partage, le goût devient extrêmement important » souligne Yvon Minvieille.

« Robins des Vignes »

Les témoignages ont concordé aussi sur le parcours du combattant que représentent les démarches de (re)création d’une vigne, dans le taillis d’une règlementation très rigoureuse.

Etude foncière, SCOT, création d’AFA, de GFA, ZRR, veille foncière, construction des bâtis (cuvage, chai, boutique…), diffusion ou non des vins…

Certains de ces obstacles s’avèrent (et curieusement, de manière différente selon les départements) infranchissables ; ainsi, des droits de plantation et de l’enchevêtrement des textes relatifs au Revenu Minimum Agricole, au DJA ou à l’atelier minimum.

L’absence de dérogation possible, ou de statut particulier (comme celui des vignes conservatoires) explique que certains vignobles ont été, sont ou seront, d’une façon ou d’une autre, hors-la-loi.

Honnêtes, exemplaires, mais hors-la-loi.

« Le conflit entre légal et légitime est, ici comme dans d’autres cas de figure, patent » commente Yvon Minvieille, qui ajoute « il serait préférable d’encourager des découvertes, des initiatives, des expériences plutôt que de faire se proliférer des politiques de contrôle ».

Avenir

C’est donc un avenir ouvert qui se dessine : union plus large des vignes recréées dans toute la France au sein du Réseau Vignoble et Cépage Rares, échange d’informations, partage des méthodes élaborées par le réseau, fédération de solutions mais aussi actions communes, par exemple sur l’obtention d’un régime dérogatoire pour les droits de plantation.

Un avenir soutenu par la CRESS (« spécialiste du soutien aux initiatives qui ne rentrent pas dans des cases »), mais aussi, comme l’ont précisé à la fois Guy Palluy, Président de la Commission Tourisme et Montagne, et Olivier Keller, Conseiller régional Europe Ecologie, par la Région.

Informations complémentaires auprès d’ Anne Deplaude
A l’ARDVCG, où est domicilié le Réseau Vignoble et Cépage Rares
04 77 75 91 20 – vignobles-cep.rares@voila.fr

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C’est mieux de le savoir

 Journée des cépages oubliés Leur disparition, leur réhabilitation, leur avenir.

Assemblée Générale du Centre d’Ampélographie Alpine Pierre Galet

Samedi 11 février 2012

Espace François Mitterrand – Place du Centenaire – 73800 – Montmélian

Nous nous permettons de vous rappeler notre rendez vous, en vous fournissant quelques précisions. Pierre Galet, qui vient de fêter ses 91 ans, ne pourra, malheureusement pas être parmi nous.

 Programme

– 9h30 : accueil

– 9h45 : assemblée générale statutaire du Centre d’Ampélographie Alpine-Pierre Galet.

– 10h45 : Josée Vouillamoz et Giulio Moriando :

Origine des Cépages valaisans et valdotains « L’ADN rencontre l’histoire ».

– 11h45 : dégustation des vins blancs (oubliés, rares, modestes…).

– 12h30 : buffet-repas pris sur place 20€ (Inscription obligatoire avant le 4 février).

– 14h00 : table ronde : évolution des variétés de vigne en viticulture.

Robert Plageoles ne pourra pas être présent physiquement, mais nous envoie « un petit mot », dont il a le secret.

 Jean Michel Deiss, nous parlera de la complantation et des rapports aux terroirs.

 José Vouillamoz et Giulio Moriando seront là pour donner leur avis sur la question.

 De nombreuses personnalités sont attendues et pourront intervenir.

– 17h00 : dégustation des vins rouge ( oubliés, rares, modestes…).

Pour ces dégustations vos découvertes et vos coups de coeur sont les bienvenus.

Le Président, Michel Grisard Le Secrétaire, Pascal Jamet

Les Vices Présidents, Nicolas Gonin et Bernard Vissoud

Le Trésorier, Gilles Barbe

  

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Centre d’Ampélographie Alpine – Pierre Galet

Musée régional de la Vigne et du Vin de Montmélian

46 rue du docteur Veyrat, 73800 Montmélian

 Tel : 00 33 (0)4-79-84-42-23 / Courriel : c.ampelographiealpine@orange.fr

 www.ampelographie-alpine.com

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Une belle reconnaissance

Nous avons obtenu de la Fondation pour une Terre Humaine (FTH) une aide financière. Cette aide est prévue pour approvisionner les plants dans le cadre de la mise en place des vignes conservatoires. Elle doit permettre également le financement des procédures de reconnaissance en autre du cépage Onchette, cépage autocthone du Sud Isère et du  Trièves. Ce cépage a complètement disparu, il ne reste actuellement que 2 pieds de vigne à l’INRA au conservatoire de Vassal.

Pour information, le Cépage Onchette occupait 11 hectares à l’inventaire de 1958 dans le Trièves et sur le territoire Sud Isère.

Notre travail rentre dans le cadre des objectif de cette fondation à savoir :

  • de défendre l’environnement naturel et la biodiversité
  • de lutter contre la pauvreté et l’exclusion

 Principaux cépages identifiés dans le conservatoire du Trièves :

Onchette – Persan – Joubertin – Douce noire (Corbeau) – Durif – Bia Blanc – Verdesse

Domaines prioritaires d’intérêt de FTH

En matière de défense de l’environnement, l’on distingue souvent les actions de conservation – visant à protéger, restaurer, ou conserver un élément naturel (un site, une espèce végétale ou animale, etc.), et les actions de changement social – visant plutôt à rechercher les causes des dégradations constatées, et à agir sur ces causes.

La Fondation se situe plutôt dans cette deuxième catégorie, et c’est pourquoi elle s’intéresse en priorité aux initiatives réellement innovantes contribuant à changer effectivement les modes de vie et les manières de faire, et apportant en même temps une amélioration concrète de la situation des personnes concernées.

La Fondation soutient plus particulièrement des projets :

  • Qui informent les individus sur les risques qu’il courent du fait des atteintes à l’environnement et à la biodiversité ;
  • Qui mettent en oeuvre des expériences concrètes conduisant à des changements de comportements dans un sens plus respectueux de l’environnement ;
  • Qui font connaître les expériences réussies, afin de montrer que le changement est possible.

En outre, le Conseil de Fondation donne actuellement la priorité aux associations de petite taille, ayant de réelles difficultés de financement et déployant leurs activités sur le territoire européen

Soyons fiers de notre projet et de notre travail !!!

Un grand merci à la Fondation Terre Humaine

« Le vin donne du courage et rend l’homme capable de passions » – OVIDE –

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Vente de vins en ligne

Cette galerie contient 4 photos.

Des vins peuvent apparaître « épuisés ». Ceci est relatif au peu de production des petits vignobles ou à la rareté de certains cépages à l’origine de toute petite cuvée. Veuillez par avance nous en excuser. Quelques bouteilles sont peut être encore présentes à … Continuer la lecture

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Le Trièves vu par un graphiste

Exposition du 1er au 31 décembre à l’Engrangeou, place de la Halle à Mens

 Fasciné par le Trièves et notamment par la singularité de son cadre naturel, l’artiste-graphiste grenoblois Stéphane Bonnet s’attache depuis plusieurs années à restituer l’émotion ressentie au contact de l’étrange beauté de ce territoire à part. Les travaux exposés pour la première fois durant tout le mois de décembre à l’Engrangeou à Mens sont représentatifs des différentes pistes explorées par l’artiste, dans le cadre d’une approche originale, entre la peinture et le graphisme…

 Familier de l’utilisation publicitaire de l’image et de la typographie, Stéphane Bonnet essaye depuis longtemps de se ré-approprier les techniques employées dans ce cadre là à des fins purement artistiques. Les images obtenues ne cherchent plus ni à informer, ni à faire vendre mais simplement à donner à voir, à restituer l’émotion reçue face à la mystérieuse silhouette du Mont Aiguille ou face à l’implacable puissance de l’Obiou…

 Stéphane Bonnet – Artiste/graphiste – 06 79 84 78 55 – bonnetstephan@gmail.com

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